La production totale de phosphate en 2020 s’élève à 2,13 Mt .
La relance réussie des ICS
Le phosphate a été depuis les années 60, un des fleurons de l’industrie minière du Sénégal. Toutefois les ICS, la principale société d’exploitation a connu des difficultés en 2012 ayant conduit à son rachat en 2014 par le groupe indonésien Indorama. Cette reprise a permis l’accroissement de la production de phosphate de 750 000 tonnes (t) en 2014, à 1,77 Mt en 2018 et à 1,64 Mt en 2020, selon la Revue Annuelle Conjointe du Ministère des Mines et de la Géologie.
Les ICS possèdent une unité de transformation du phosphate de chaux en acide phosphorique d’une capacité de 600 000 t/an. Une partie de l’acide est utilisée pour la production d’engrais pour le marché local et l’autre représentant plus de 90% de la production à l’export pour le client de l’Indorama basé en Inde.
De ce fait, la production d’acide phosphorique enregistrée fut de 457 952 t en 2020, tandis que la production d’engrais a atteint 159 874 sur la même année.
La bonne dynamique du phosphate
Les objectifs poursuivis en 2020 concernaient :
La production du gisement de Ndendoury à Matam (SOMIVA), a connu une baisse entre 2019 et 2020, passant de 460 000 t en 2019 à 431 125 t en 2020, soit un recul de 6,28%. Cette baisse est due au fait que l’entreprise a ralenti son rythme d’exploitation pour des mesures de prévention de la propagation de la pandémie COVID-19.
Pour la société Baobab Mining and Chemicals Corporations S.A. (BMCC), la mine de Gadd Bissik n’a pas produit de phosphate en 2020 du fait que les travaux d’extension de la mine et d’installation d’une usine de traitement entamés en 2019 aient continué jusqu'à la fin de l’année. Une reprise de la production a été constatée en début d’année 2021. La société BMCC a obtenu en septembre 2018 son permis d’exploitation minière autorisant la transformation de sa petite mine en une grande mine en 2018, et permettra de passer ainsi à une production de 1,5 Mt de phosphates à pleine capacité de son gisement de Cherif Lo/Ngakham.
La société AFRIG a mis en évidence un important gisement à Kébémer, estimé à 49 Mt de phosphates et a obtenu son quitus environnemental, préalable pour l’octroi d’un permis d’exploitation. Les objectifs de production annuelle sont de 600 000 t de phosphates et plus de 180 000 t d’acide phosphorique.
De même, la société G-PHOS a mis en évidence un autre gisement de phosphates à Bégal dans la région de Thiès. Le permis d’exploitation octroyé en 2019 pour la mine de Bégal, avec une réserve totale de 46 Mt, permettra de démarrer les travaux de construction des infrastructures de l’usine en vue d’une prochaine exploitation de la mine.
Poignée de phosphate
Mine de phoshates à Matam
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