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Atelier national de restitution d’étude sur la vulnérabilité des ménages : Construction d’un indice de connexion à l’économie (ICME)

Le Plan Sénégal émergent (PSE), à travers son axe 2, accorde une attention particulière à l’amélioration du bien-être de la population, considérée comme un facteur essentiel pour promouvoir le développement humain durable. En effet, dans le cadre du PSE, plusieurs programmes et initiatives ont été lancés pour lutter contre la pauvreté et promouvoir le développement inclusif. Les programmes clés du PSE lié à la politique de lutte contre la pauvreté sont, entre autres, la Couverture Maladie Universelle (CMU), le Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA), le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), le Programme d’urgence de modernisation des villes du Sénégal (PROMOVILLES) et le Programme national de Bourses de Sécurité familiale (PNBSF).

Ces programmes, s’inscrivent dans le cadre du PSE et reflètent l’engagement du gouvernement sénégalais à lutter contre la pauvreté, à promouvoir l’inclusion sociale et à stimuler le développement économique. Ils visent également à renforcer les filets de sécurité sociale, à améliorer les infrastructures et les services de base, à promouvoir l’emploi et l’entrepreneuriat, ainsi qu’à favoriser la participation des communautés locales dans les processus de développement.

Les résultats montrent que l’indice de connexion des ménages à l’économie du Sénégal se situe en moyenne à 0,57 et s’étale de 0,02 à 0,98. La moitié des ménages ont un score inférieur à 0,68 et le quart un score inférieur à 0,30. L’ICME présente des disparités entre les régions du Sénégal. Les ménages de la région de Dakar sont de loin les plus connectés avec une moyenne de 0,69, suivis de ceux de Kaolack (0,56), Fatick (0,56), Saint-Louis (0,55), Matam (0,55), Thiès (0,56), et Ziguinchor (0,55). Ces régions ont tendance à avoir un niveau relativement élevé d’intégration socio-économique par rapport aux autres.

Les régions de Diourbel (0,52), Kaffrine (0,50), Louga (0,49), Sédhiou (0,51) se situent en deçà de la moyenne nationale, avec des scores moyens assez faibles. Les ménages les moins connectés en moyenne sont ceux des régions Kolda et de Kédougou. Les scores moyens de ces régions (0,47 chacune) sont de 22 points inférieurs à ceux de Dakar.

Globalement, 22,4% des ménages au Sénégal peuvent être considérés comme vulnérables. Selon le sexe du chef de ménage, les hommes sont plus vulnérables que les femmes. Les régions où les ménages sont les plus vulnérables sont Kolda (39,8%), Diourbel (36,6%), Kédougou (35,8%), Sédhiou (33,8%), Louga (33,1%) et Tambacounda (32,2%).

En outre, la connexion des ménages en dessous du seuil de 0,28 a un impact négatif sur leur consommation annuelle ou leur indice de bien-être. Plus précisément, les ménages en dessous de ce seuil connaissent une diminution d’au moins 160 000 FCFA de leurs dépenses de consommation. Il est important de noter que cet écart peut même atteindre 210 000 FCFA. Ces résultats mettent en évidence l’importance de la connexion des ménages à l’économie et son impact significatif sur leur niveau de consommation ou de bien-être.