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Projet phare

Développement de 3 corridors céréaliers

Contexte et objectifs

Le projet phare “Développement de trois (3) Corridors Céréaliers” vise à résorber de moitié le déficit de la balance commerciale sur les principales cultures céréalières (riz, mil et maïs) dans une perspective d’autosuffisance alimentaire sur le long terme.

Les objectifs spécifiques en 2023 portent sur la production de 2 100 000 tonnes de riz paddy, 1 186 625 tonnes de mil et 612 000 tonnes de maïs et la substitution de 30 à 50% des importations de farine de blé par les céréales locales.

Le Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural (MAER), à travers le Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (PRACAS 2) a revu les échéanciers du PRACAS, tout en maintenant les efforts d’intensification et d’augmentation de la productivité des cultures ciblées par le projet phare (riz, mil, maïs). Il s’agit pour le MAER d’atteindre l’autosuffisance en céréales tout en maintenant les objectifs du Programme national d’autosuffisance en riz (PNAR), à l’horizon 2023. Des actions concrètes sont mises en œuvre dans cette dynamique et dans un contexte de pandémie de COVID 19, depuis 2019. Il s’agit notamment de :

  1. L’augmentation de la contribution de la riziculture pluviale pour atteindre l’autosuffisance dans les meilleurs délais ;
  2. La redéfinition de la mission des zones agroécologiques de production pour une amélioration sensible de la production de riz au Sénégal. Le Bassin Arachidier est devenu un Bassin Agricole marqué par le développement rapide de la riziculture pluviale ;
  3. La reconstitution du capital semencier avec un accent très important mis sur la production de semences destinées à la riziculture pluviale ;
  4. La modernisation de l’agriculture avec une forte dotation en matériels agricoles motorisés aux producteurs (tracteurs, moissonneuses-batteuses, décortiqueuses, etc.) ;
  5. La mise en place, dans les délais et en quantité suffisante, des engrais pour une augmentation de la productivité et des produits phytosanitaire pour lutter contre les bioagresseurs (oiseaux granivores, rats, chenilles, pucerons, etc.) ;
  6. L’augmentation du rythme des aménagements hydroagricoles aussi bien dans la vallée du fleuve Sénégal que dans le Bassin de l’Anambé pour permettre à la riziculture irriguée d’assurer une production durable de riz ; Les aménagements hydroagricoles devraient permettre une augmentation de l’intensité culturale avec la mise en œuvre de la double culture de riz ;
  7. L’amélioration de la transformation pour l’obtention du riz blanc de qualité supérieure pour une bonne mise en marché, à travers la plateforme et les différentes filières de commercialisation ;
  8. La plus grande implication de l’agroalimentaire pour assurer une transformation des céréales locales (mil, maïs, sorgho, fonio) et réduire ainsi les importations de farine de blé.

Au Sénégal, la consommation de riz continue d’augmenter, en rapport avec l’augmentation de la population (Projections ANSD 2021 : 17 215 433 habitants) et l’urbanisation galopante. En 2018-2019, elle se situe annuellement entre 80 à 90 kg de riz en moyenne par habitant. Cette forte consommation est en grande partie satisfaite par les importations qui, d’après des informations en provenance du Ministère en charge du commerce, avoisinent, dans le contexte actuel, les 100 000 tonnes par mois.  L’ANSD, dans sa Note d’analyse du commerce extérieur (Edition 2019), a indiqué que les importations de riz au Sénégal correspondent à 4,9 % des achats du Sénégal, avec des volumes de 957 729 tonnes en 2019 contre 997 300 tonnes en 2018, soit une baisse de 4%. En termes de valeur, les importations en 2019 se sont élevées à 207,6 Mds FCFA contre 210,0 Mds en 2018, soit une baisse de 1,1 %. Ces baisses sont dues essentiellement aux efforts de production de riz au niveau local. Le riz représente encore 70%, au moins, du volume total des importations de céréales et 16% du déficit de la balance commerciale.

Les importations de blé continuent aussi leur augmentation malgré l’augmentation de la production des céréales locales telles que le mil et le maïs. Les sources de l’ANSD précisent que les importations de blé se sont accrues de 23,6 % entre 2018 et 2019 et que le blé représente 2,5 % des importations totales du Sénégal en 2019. La valeur des importations de blé se chiffrent à 107,8 Mds FCFA en 2019, ce qui correspond à 702,8 milles de tonnes contre 604,5 milles de tonnes en 2018.

Une certaine turbulence continue d’être observée sur le marché international surtout pour le riz qui avait connu en 2008, une forte crise.

Dans ce contexte marqué par la pandémie de COVID 19, le Gouvernement du Sénégal place toujours l’agriculture et l’autosuffisance alimentaire au rang des préoccupations majeures de la politique économique.

 

Modalités de mise en œuvre

L’ancrage institutionnel du projet se situe au niveau du MAER. La mise en œuvre opérationnelle est assurée par des structures publiques et privées.

L’intervention publique est principalement portée par deux société d’Etat, la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta, du fleuve Sénégal et des vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED) au Nord et la Société de développement agricole et industriel du Sénégal (SODAGRI) au Sud, ainsi que par les principaux projets et programmes menés par le Département de l’Agriculture.

Il s’agit notamment du Projet d’appui à la petite irrigation locale (PAPIL/P2RS), du Programme d’appui au développement agricole et à l’entreprenariat rural (PADAER), du projet Naatal Mbay de l’USAID, du Projet d’appui à la sécurité alimentaire à Louga, Matam et Kaffrine (PASA LOU-MA-KAF), du Projet d’appui aux filières agricoles (PAFA Extension), du Projet de développement agricole de Matam (PRODAM), le Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (PARIIS), etc.

Réalisations Majeures :

  • Production de riz (tonnes) : 1 409 120
  • Production de maïs (tonnes) : 785 750
  • Production de mil (tonnes) : 1 097 033

Perspectives 2023 :

  • Production de riz (tonnes) : 1 903 750
  • Production de mil (tonnes) : 1 355 126
  • Production de maïs (tonnes) : 918 810

Etudes réalisées :